De la place de Saint-Job

Prendre la Montagne de Saint Job, au n°100, tourner à droite et suivre le chemin pavé, continuer tout droit et prendre le chemin à côté du terrain de pétanque et de la maison des jeunes "Antirides".

De la Vieille rue du Moulin

Prendre la rue jusqu'au n°85a (près du parc Fond'Roy), monter les quelques marches qui donnent accès au "chemin des amoureux" qui longe le pré des chevaux d'un côté et le bois de l'autre.

De la chaussée de Saint-Job

Prendre la rue Jean Benaets, aller au bout de la rue et juste après l'école et avant le rond-point, prendre le chemin à gauche et se diriger vers la zone boisée.

Une histoire...

de jardins

Nous devons considérer les jardins dits "sociaux" comme faisant partie intégrante du tissu social et comme un moyen de prévention contre toutes les formes de discrimination, ainsi que comme un outil de (ré)intégration sociale. En d'autres termes, peut-on parler de jardins comme d'un outil thérapeutique ou de communication simplement parce que les gens se parlent, se sourient, redécouvrent des gestes ou des goûts simples ? Ce serait excessif ; il serait plus approprié de les appeler "jardins traditionnels". Qu'ils soient des jardins de rendement ou de détente, ils ont tous en commun de renouer le lien entre l'homme et la terre.

Aspect économique

Les jardins sociaux sont apparus dans les années 1930 et 1940 : l'initiative venait principalement des compagnies minières et des industries métallurgiques du nord de la France, ainsi que de Berlin, afin de stabiliser socialement une classe ouvrière d'origine rurale, immigrée, souvent pauvre et sans racines. Ces "parcelles" étaient principalement destinées à améliorer la vie quotidienne des familles à faibles revenus. Inconsciemment, cette tendance donnait à certains un sentiment d'autonomie, sans patron ni hiérarchie, une valeur ajoutée pour des hommes dont le statut d'ouvrier empêchait toute réelle promotion sociale.

Après quelques décennies, ces "cités potagères" ont suivi l'évolution "socio-économique" de l'époque. Ce qui était vital pour améliorer la vie quotidienne s'est progressivement transformé en initiatives citoyennes, plus sensibles à la cause écologique et plus en phase avec la culture locale et "bio" avec une approche plus saine de l'alimentation. Le goût est différent, même si cette perception est parfois psychologique. Dans les années 1960, les légumes en conserve étaient souvent réservés aux pauvres, et l'ajout de légumes frais donne l'impression d'être un peu plus riche.

Une tendance plus récente est le jardin biologique, fruit de la déception d'une société surindustrialisée où les rendements priment sur la qualité. C'est un retour aux "jardins ouvriers" où, faute de moyens financiers, pesticides et engrais n'étaient tout simplement pas utilisés. Au final, le jardin "bio" n'est rien d'autre qu'un "jardin traditionnel" où, à l'époque de nos grands-parents, on ne cultivait que naturellement !

Et naturel...

Dans le contexte d'une vie urbaine plus stressante et polluée, développer sa propre culture (bio !) permet de (re)créer des liens plus étroits et plus respectueux avec tout ce qui touche à notre mère nature. Si par le passé, les classes populaires se sentaient plus proches de la terre, ce n'était pas pour des raisons écologiques mais pour des raisons purement économiques.

Aujourd'hui, vu le contexte (changement climatique, crises, conflits, etc.), toutes les classes sociales sont à la recherche de cette " fibre verte ", fil conducteur qui nous rappelle que nous sommes étroitement liés et dépendants de la Terre.

Autre notion, souvent oubliée : le plaisir ! Une salade mangée peu de temps après avoir été coupée, des courgettes fraîchement récoltées, sentir et goûter une tomate cultivée en plein champ, c'est tout simplement du bonheur... Fini les tomates de serre belges sans goût et cultivées sans terre. Fini les fraises et les avocats des serres espagnoles que l'on dit aussi "bio" que "vertes" !

Manger des fruits et légumes de saison résoudrait déjà une partie du dilemme !

Ancienne carte d'une partie d'Uccle avec le plateau Avijl (Carloo)

Saint-Job (Uccle)

Atlas Ferraris 1777 ©