Éclaircie au-dessus du plateau
Avijl
Le
projet ne fait plus hurler
Rien que ça, c’est
un signe. Et pas un
petit. Ce jeudi soir,
lors du conseil,
l’opposition CDH n’a
pas voté contre le
projet de la majorité
pour le plateau Avijl.
Oh, bien sûr, elle
n’a pas voté pour non
plus. Pour elle, l’idéal,
c’est de laisser cet
espace vert en l’état
– à savoir partagé
entre bois, prairie et
entrelacs de potagers. Mieux : les riverains
eux-mêmes n’ont pas
chahuté et soulignent
les "améliorations"
de la dernière
mouture, même si elle
reste bien sûr "perfectible".
Ce n’était pas gagné.
Le précédent collège
s’était cassé les
dents sur ce terrain de
8,5 hectares. La plus
grande parcelle
constructible d’Uccle,
qui manque de logements
moyens et sociaux. Le
PPAS (plan particulier
d’affectation du sol)
en vigueur date des années
80 et pourrait faire un
massacre : voiries dans
tous les sens, logements
à gogo. En 2006, l’échevine
Ecolo de l’Urbanisme
tente de le modifier, en
prévoyant 200 logements
et une seule voirie pénétrant
sur le plateau. Une
nette amélioration.
Victime d’une levée
de boucliers.
Alors en 2007, le nouvel
échevin de
l’Urbanisme, le MR
Marc Cools, remet le
PPAS sur l’ouvrage.
Disparue, la voirie. Le
logement se concentre en
périphérie, préservant
80 % du site. Un succès.
Un rien piquant : Ecolo,
repassé dans
l’opposition, s’est
aussi abstenu de voter
l’adoption provisoire
de ce PPAS qui corrige
pourtant l’essai précédent,
signé… Ecolo. Enquête
publique, réunion
d’information et
concertation suivront.
SOURCE
: LE SOIR |
BENOÎT
MATHIEU - 06.09.2008 |
|
Avijl ou le Cœur
en fête !
Le plateau de la Montagne de Saint-Job a hérité, jeudi soir, d'un PPAS, vert à 77%
On avance sur le devenir du plateau Avijl.
Jeudi soir, presque tout
ce qu'Uccle compte de
politiques s'est entendu
sur la xième mouture du
PPAS (Plan particulier
d'affectation du sol) y
relatif. Riverains compris.
De très bon augure avant le Cœur en fête de ce 28 septembre, non ? "On
a tenu compte des
remarques de l'enquête
publique d'avril
2007", résume
Marc Cools (MR-PRL), l'échevin
de l'Urbanisme et de
l'Environnement, avant
d'entrer dans le vif du
sujet. "Les
constructions ne se
feront plus que sur le
pourtour des 10,06 ha.
La grande surface verte
sera d'un seul
tenant."
Les défenseurs de cet écrin à haute valeur biologique comprendront
par là que les voiries
censées le traverser
selon le PPAS en vigueur
depuis plus de 25 berges
ont été rayées du
projet de l'Avijl et de
ses quelque 190 toits - "Pour
ce qui est de la part
communale, nous prévoyons
50% de logements
sociaux et autant de
logements moyens".
Il faut dire que le texte des années 80, l'entité l'avait modifié,
au point de ne conserver
qu'un unique axe de pénétration
du plateau. Toujours peu
supportable pour les
Ucclois de Saint-Job !
Aussi Marc Cools
avait-il revu ces
perspectives.
Les conséquences sur ces vertes prairies raviront les
environnementalistes : "On
n'assainira pas la décharge
!", prévient le
mandataire. "Le
faire coûterait 2,5
millions d'euros. Nul ne
l'a jamais fait, en
Europe. Il n'y a pas de
danger : on la
recouvrira d'une
pelouse. Les potagers,
dont beaucoup sont
cependant en friche,
seront préservés ; ils
compteront même 3.260
m2 de plus, passant à
27.042 m2. Les zones
boisées gagneront 982
m2 pour grimper à
29.667 m2."
Ces 77% d'espaces verts, l'association Protection et avenir d'Avijl
vous invite à vous en
imprégner entre 10 h et
18 h, l'ultime dimanche
du mois. Rendez-vous rue
Montagne de Saint-Job
pour des animations, des
produits du terroir, la
présentation
d'associations, etc.
SOURCE
: dh |
GUY BERNARD - 08.09.2008 |
|
Environnement - Biodiversité
"Action insuffisante du gouvernement"
L'ASBL Bruxelles Nature a évalué le mémorandum remis à Evelyne
Huytebroeck en début de
législature. Sur les 21
points, 15 ont été cotés
d'une note de 0/10.
L'association réclame
un moratoire sur les
nouvelles affectations
d'espaces verts.
En
février 2004, à la
veille des élections régionales,
l'ASBL Bruxelles Nature
- qui regroupe une
trentaine d'associations
et de comités de
quartier bruxellois
soucieux du respect de
l'environnement en Région
bruxelloise a remis
aux partis démocratiques
un mémorandum en 21
points sur la
biodiversité à
Bruxelles. Le nouveau
gouvernement bruxellois
élu, chacun de ses
membres en a reçu un
exemplaire, dont la
ministre de
l'Environnement et de l'
Énergie Evelyne
Huytebroeck (Ecolo). "Nous
avons eu une discussion
très positive avec la
ministre sur différents
points du mémorandum",
se souvient Harry
Mardulyn, président de
Bruxelles Nature.
La
législature régionale
(2004-2009) arrivant en
fin de course, l'heure
est à présent au bilan
pour Bruxelles Nature.
Pour ce faire, l'ASBL a
évalué les progrès réalisés
dans le cadre de chaque
point du mémorandum et
a attribué une cote sur
dix. Constat ? "Affligeant",
se désolent les membres
de Bruxelles Nature.
"Dégradation
dramatique"
Alors que ce 22 mai
marque la Journée
mondiale de la
biodiversité, "il
y a une dégradation
dramatique de la
biodiversité à
Bruxelles",
alerte Harry Mardulyn. "Aujourd'hui,
la Région bruxelloise
dispose encore d'un
patrimoine naturel riche
en espèces animales et
végétales. Mais
l'effritement continu
des zones vertes,
l'urbanisation des intérieurs
d'îlots, la disparition
progressive des espaces
à haute valeur
biologique se
poursuivent, morcellent
le maillage écologique
et portent de graves
atteintes au patrimoine
naturel bruxellois",
insiste le président.
Pour l'ASBL, force est
de constater que "l'action
gouvernementale en matière
de protection de la
biodiversité à
Bruxelles est quasi
nulle". Sur les
21 points du
mémorandum, Bruxelles
Nature en a en effet
coté 15 d'un cinglant
0/10.
Ainsi,
si le principe des
maillages vert et bleu
est défini dans les
plans directeurs, "la
Région et les communes
hésitent à les mettre
en oeuvre, affirme
M. Mardulyn. Il n'y a
aucun souci de préserver
les noeuds et continuités,
comme au Val d'Or, au
plateau Engeland, à
Neerpede..."
Autre
point épinglé, les
zones Natura 2000.
Tandis que 14 pc du
territoire bruxellois
est en zone Natura 2000, "aucun acte
administratif en cette
matière n'a encore vu
un début de concrétisation,
ni de mise en oeuvre, ni
de plan de gestion,
alors qu'il y a
urgence", déplore
Peter Vanbellinghen de
Bruxelles Nature.
Moratoire
Idem
pour les zones vertes."Il
y a un manque de textes
de loi assurant la réalisation
effective de
l'affectation d'une zone
en zone verte et de
sanctions pour les
atteintes aux zones
vertes",
explique Harry Mardulyn.
Exemples? Élagages autorisés en période
de reproduction des
oiseaux à Anderlecht,
Uccle... ; destruction
de mares à
Woluwe-St-Lambert, etc.
Bruxelles
Nature s'inquiète également
de la préservation des
intérieurs d'îlots.
Alors que ceux-ci représentent
40 pc du vert à
Bruxelles, "leur
état général continue
de se dégrader",
dénonce l'ASBL. "Ils
disparaissent de façon
continue, remplacés par
des zones minéralisées,
du bâti. La promotion
immobilière n'a de
cesse de repérer les
intérieurs d'îlots
pour les lotir." Enfin, Bruxelles Nature
insiste encore et
toujours pour la mise en
place d'écoducs sur la
ligne 161, dans le cadre
du projet de RER qui
traversera la forêt de
Soignes.
Au
vu de ce (très) mauvais
bulletin, Bruxelles
Nature demande de la
part des autorités
publiques un moratoire
immédiat sur toute
affectation de
l'ensemble des espaces
verts de fait et d'intérieurs
d'îlots. Car "la
biodiversité commence
sous nos yeux, quelque
part sur notre
balcon",
rappelle Harry Mardulyn.
SOURCE
: LA LIBRE |
STÉPHANE BOCART - 23.05.2008 |
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Bruxelles Nature juge l'action du gouvernement - Recalé en biodiversité
"Un bilan désastreux" pour le gouvernement bruxellois. Mal protégés, les chers espaces verts ?
"Malgré les discours, les mots et les déclarations, la situation de la biodiversité sur le terrain continue de se dégrader". L'ASBL Bruxelles Nature a profité, jeudi, de la journée mondiale de la biodiversité pour remettre son bulletin au gouvernement régional, trois ans après avoir déposé un mémorandum de 21 points à la ministre de l'Environnement, Evelyne Huytebroeck (Écolo).
Il
s'agissait, cette fois,
de jauger les progrès réalisés
en matière de
biodiversité et d'évaluer
chacun des points de ce
mémorandum.
Pour
ce "groupement des
associations et comités
de quartiers bruxellois
soucieux de la qualité
de l'environnement",
l'action des ministres
en la matière mérite
la cote d'exclusion. "Même si l'on peut espérer
que le programme Natura
2000 trouve enfin, en
2008, un début
d'application sur le
terrain et si la Région
a soutenu des projets
comme “Nature au
Jardin” ou “Façades
fleuries”, Bruxelles
Nature constate que
l'action gouvernementale
en matière de
protection de la
biodiversité à
Bruxelles est quasi
nulle",
estime son président,
Harry Mardulin. Une
incurie coupable alors
que "le souci de respecter et de promouvoir cette biodiversité
devrait être au cœur
de toute décision
politique".
Du
côté du cabinet de la
ministre Huytebroeck, on
dit regretter la sortie
peu constructive de
l'ASBL, tout en
rejoignant ses inquiétudes
sur la biodiversité : "Elle fait partie des enjeux environnementaux majeurs", explique-t-on. À
cet égard, la Région
bruxelloise n'échapperait
malheureusement pas à
ce déclin. Elle aurait
cependant la chance de bénéficier
d'une biodiversité
encore riche, comparée
à d'autres grandes
villes européennes. "Le problème de la diversité est qu'elle est le parent
pauvre des problématiques
environnementales. Les
causes et les effets
sont multiples et l'on
ne dispose pas d'un
rapport équivalent au
rapport Stern sur l'économie
du changement climatique".
Mettre
la nature sous cloche ?
À
la question de savoir
s'il est opportun, comme
le plaide l'ASBL
Bruxelles Nature, de décider
d'un moratoire immédiat
sur toute affectation de
l'ensemble des espaces
verts de fait et des intérieurs
d'îlots, on objecte, au
cabinet Huytebroeck,
qu'il s'agit "d' une décision politique
collégiale et même
d'un choix de société.
Cela dépend de la
valeur que l'on est prêt
à mettre pour acquérir
des espaces verts".
Quand
Bruxelles Nature
s'alarme de voir
certaines "zones
noyaux" menacées par
des projets
urbanistiques, comme à
Neerpede où l'on
projette de construire
environ 1.800 logements,
on rappelle, à la Région,
que, même si ces
friches présentent une
valeur biologique, il
faudrait, pour qu'elles
soient protégées, que
l'on change leur statut
urbanistique.
Laisser
en friche une zone
constructible suppose
des moyens financiers,
pour compenser de la
moins-value, dont la Région
ne dispose pas. Bref, on
entend les arguments de
l'ASBL, mais son propos,
estime-t-on, rappelle
une certaine idéologie
des années septante défendant
l'idée d'une "mise sous cloche de la nature".
SOURCE
: LE SOIR |
FABRICE VOOGT - 23.05.2008 |
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